L'inclusion financière des réfugiés, entre digitalisation et accompagnement personnalisé
Dans le monde, plus de 79 millions de personnes ont été déplacées de force à cause d'un conflit ou de persécutions. Au moins 26 millions d'entre elles sont des réfugiés qui ont fui leur pays pour demander l'asile, 45 millions restants sont des déplacés internes qui ont été forcés de fuir leurs foyers, mais sont restés dans leur propre pays.
Pendant longtemps, le secteur financier a refusé de considérer cette population comme un segment viable, considérant les réfugiés comme trop risqués. En effet, un préjugé largement répandu est que les réfugiés sont constamment en mouvement et ne resteront que peu de temps dans leur pays d'accueil. Cependant, 78% de l'ensemble des réfugiés sont en situation de réfugiés prolongés. De plus en plus d'études démontrent que les réfugiés sont solvables, avec des taux de remboursement aussi élevés que ceux des non-réfugiés.
Dans ce webinaire, trois intervenants spécialistes des services financiers à destination des réfugiés ont échangé autour des bonnes pratiques pour les fournisseurs de services financiers afin d'accompagner les réfugiés et les personnes déplacées de force, entre services financiers personnalisés et digitalisation. Ces derniers se sont notamment penchés sur le Liban et l'Ouganda, deux pays qui accueillent de nombreux réfugiés, ainsi que sur l'impact du COVID-19 sur leurs opérations.
Au programme de ce webinaire :
- Les meilleures pratiques et retour d'expérience dans l'accompagnement des réfugiés par Youssef Fawaz - Al Majmoua
- Fournir un accès aux services financiers et non financiers aux réfugiés : l'expérience de la Fondation Grameen Crédit Agricole en Ouganda par Philippe Guichandut - Fondation Grameen Crédit Agricole
- Les nouveaux services financiers qui facilitent l'inclusion financière des réfugiés par Richard Ndahiro - UNCDF
Cliquez ici pour accéder à la présentation PDF de ce webinaire.
À propos de ce webinaire
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En partenariat avec :
Biographie des intervenants
Youssef Fawaz
Youssef Fawaz est le directeur exécutif de l'Association libanaise pour le développement - Al Majmoua. Il a rejoint Al Majmoua en tant que membre fondateur du conseil d'administration en 1996 et est devenu directeur exécutif en 2004. Youssef a été membre fondateur de Sanabel, le réseau de microfinance des pays arabes, et a occupé deux mandats de deux ans en tant que président du conseil d'administration en 2008 et en 2015. Il est actuellement membre du Comité directeur du MicroFinance Network et siège à un certain nombre de conseils d'administration et d'assemblées générales de plusieurs réseaux de microfinance régionaux et internationaux. Youssef est titulaire d'un doctorat en génie civil de l'Université de Californie à Berkeley et est également maître de conférences à la faculté d'ingénierie de l'Université américaine de Beyrouth, où il enseigne depuis 2001.
Philippe Guichandut
De 1986 à 2004, Philippe Guichandut a travaillé pour diverses ONG de développement françaises (France Volontaire, Inter-Aide, Enfants et Développement – Save the Children France, CCFD-Terre Solidaire), dont six ans au Rwanda, en Inde et aux Philippines. Il a été chargé de la mise en place et du suivi de projets de développement et de microfinance. Il est devenu le premier directeur exécutif du Réseau Européen de la Microfinance, dès sa création en 2004 avant de rejoindre la Fondation Grameen Crédit Agricole en novembre 2010. Il enseigne la gestion de projets de développement et la microfinance depuis plus de 20 ans en France et à l’étranger. Philippe Guichandut est titulaire d’un master de Développement social urbain de l’Université d’Evry et d’un MBA de l’Université européenne de San Francisco.
Richard Ndahiro
Richard Ndahiro travaille à l'intersection de l'économie numérique et de l'économie réelle, en particulier sur la manière dont la technologie numérique et l'innovation peuvent être appliquées au secteur réel tel que l'agriculture, la santé, l'éducation, les finances et l'énergie pour améliorer l'accès aux services essentiels pour les communautés mal desservies. Sa carrière de plus de 15 ans couvre les services financiers (banque, microfinance, services financiers numériques) et le développement rural. Il a travaillé dans plusieurs de pays en Afrique : Rwanda, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Malawi, R.D. Congo et au Nigeria. Richard est passionné par les marchés de la «base de la pyramide». Richard est titulaire d'une maîtrise en économie appliquée, d'un diplôme d'études supérieures en innovation et design thinking, d'un diplôme en marketing professionnel (CIM) et est un ancien du programme Fintech de l'Université d'Oxford.
J'ai participé à ce webinaire très riche et constructif. J'ai posé des questions en tant qu'universitaire ayant fait et soutenu un doctorat sur l'inclusion financière. En raison de la contrainte du temps, je n'ai pu m'exprimer sur d'autres problèmes relatifs à ce sujet ambitieux et contextuel. Je vais dire dans ce commentaire que pour la question de l'inclusion financière des réfugiés dans le monde est entre autres liée à la volonté politique des Etats accueillants. En effet, je crois qu'il y a lieu , de prime abord, de pallier les obstacles de l'insertion sociale, puis économique de ces individus (de la régularisation, permis de travailler, possession d'un compte dans un secteur formel... jusqu'à le droit au crédit).
Car, le sentiment d'appartenance à une telle ou telle société favorise par conséquent davantage la responsabilité, ensuite viendront d'autres éléments renforçant l'inclusion financière à savoir: la motivation, la solvabilité, les relations durables et de fidélité...Et à partir de là que l'on puisse vraiment et objectivement parler de l'inclusion financière des réfugiés.
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