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Le système eTransfer sera opérationnel en Afrique centrale au mois de septembre

Alors que la pandémie de coronavirus a renforcé un certain « new normal » digital en Afrique en matière de transactions financières, le développement de la finance digitale questionne plus que jamais, surtout par rapport à l'ère post-Covid. Pierre Champsavoir, expert en développement et régulation du secteur financier et CEO du cabinet Coreum considérablement investi sur le continent, répond aux questions de La Tribune Afrique sur le sujet.

La Tribune Afrique - Après le rôle catalyseur joué par le mobile money et le mobile banking dans l'inclusion financière en Afrique, la finance digitale a pris de la vitesse pendant la pandémie en raison notamment du confinement et des mesures barrières. Le monde post-Covid étant en pleine gestation, quelle place y occuperait la finance digitale, sur le continent particulièrement ?

Pierre Champsavoir - La pandémie de COVID-19 fait payé un lourd tribut à l'économie mondiale. Néanmoins, en Afrique particulièrement, les opérateurs télécoms ont fait écho aux initiatives des gouvernements et banques centrales, les devançant parfois, en annulant les frais prélevés sur tout ou partie des transactions en mobile money. Dans des pays où l'économie de subsistance reste quotidien d'une majeure partie des populations, cette gratuité a fait tomber le dernier frein à l'adoption massive du mobile money face à l'argent liquide pour les populations les plus pauvres, qui ont pour la plupart déjà adoptée le téléphone mobile dans leurs usages. Ainsi, le risque sanitaire a fait naître l'opportunité d'une transition accélérée vers une économie digitalisée pour toutes et tous.