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De Big Data à Big Brother : de l'utilisation des données pour la santé

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS),  « deux milliards de personnes de plus pourraient être exposées au risque de transmission de la dengue d’ici les années 2080 ». Réchauffement climatique, commerce international, tourisme de masse : les facteurs favorisant l’émergence et la propagation des maladies infectieuses se multiplient et s’accentuent. En quelques mois, l’épidémie de coronavirus a fait près de 90 000 morts dans le monde.

Géolocaliser pour mieux soigner

En utilisant des outils de géolocalisation, spécialistes et services de santé peuvent traquer les épidémies en temps réel et répondre plus précisément aux besoins des populations. Lors des dernières crises sanitaires, comme Ebola en Afrique, des cartes ont ainsi pu être réalisées grâce au programme d’applications satellitaires opérationnelles des Nations unies (UNOSAT). Le but : mieux cibler les routes et les centres de traitements, acheminer du matériel médical et des médicaments et appréhender les infrastructures des communautés touchées. « Les technologies numériques, qui sont déjà vitales pour les diagnostics, sont aussi de plus en plus souvent intégrées aux traitements », explique Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS. Sur le terrain, les technologies mobiles et la télémédecine facilitent l’accès et assurent avec plus ou moins de succès la continuité et la qualité des soins pour les habitants des villages les plus éloignés. Au Rwanda, la start-up Zipline livre par drones poches de sang et médicaments aux hôpitaux isolés. En Côte d’Ivoire, au Sénégal ou au Burkina Faso, des messages de prévention sont envoyés par SMS pour sensibiliser les populations aux bonnes pratiques de santé.