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Projet de microfinance : 12 questions à se poser
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La plupart des projets de bailleurs de fonds axés sur la microfinance relèvent de quatre catégories, selon que les financements sont consacrés à :
- une IMF de détail offrant des services directs à une clientèle pauvre (une banque d’État par exemple) ;
- une organisation « faîtière » assurant le financement de différentes IMF de détail, telles que des ONG ou des banques commerciales privées ;
- une composante d’un fonds social ou d’un projet de développement local fournissant des fonds de crédit rotatif à des organisations communautaires ;
- un intervenant technique, tel qu’une ONG internationale ou un cabinet d’experts-conseil travaillant au renforcement des capacités institutionnelles, ou les infrastructures et les politiques du secteur financier.
Sauf indications contraires les questions suivantes s’appliquent à tous ces types de projets.
Afin de mettre en œuvre des pratiques saines, l'IMF doit être en mesure de répondre aux questions suivantes:
- Le projet comporte-t-il une composante de crédit ?
- Le crédit est-t-il un outil approprié pour la clientèle ciblée ?
- Quel est le niveau de pauvreté de la clientèle desservie ?
- Des spécialistes de la microfinance ont-ils participé à la conception du projet ?
- Les prestations de services financiers sont-elles offertes par des institutions spécialisées?
- Le projet renforce-t-il l’expansion d’institutions de microfinance pérennes sur le marché de détail ?
- Le projet est-il structuré de façon à pousser les institutions à décaisser les fonds le plus rapidement possible?
- Existe-il des critères liés à la pérennité lors du processus de sélection et de suivi des performances des IMF, notamment en ce qui concerne la rentabilité et le recouvrement des prêts ?
- Lorsque le projet met en place un fonds fourni par une organisation faîtière, le design du projet en démontre-t-il la nécessité grâce à la présence d’un nombre suffisant d’IMF rentables et capables d’absorber la totalité de ce financement ?
- Dans les cas où le projet finance une institution faîtière, est-il à l’abri des pressions politiques et des ingérences ?
- La politique gouvernementale en matière de taux d’intérêt est-elle compatible avec une activité de microfinance pérenne ?
- Si le projet incite à la création de licences spéciales pour les IMF, les autorités de contrôle des institutions bancaires ont-elles la capacité d’assurer ce contrôle ?
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